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Programme du Gala artistique du journal "Solidaridad Obrera" au Palais de la Mutualité en 1953


Programme du Gala artistique de solidarité du journal anarcho-syndicaliste espagnol "Solidaridad Obrera" (La Soli.) au Palais de la Mutualité à Paris le 24 avril 1953.


Palais de la Mutualité
24, RUE ST-VICTOR - PARIS

GALA
Artistique

SOLIDARIDA OBRERA
SOLIDARITÉ OUVIERE AIT

Porte parole de la
Confédération Nationale
du Travail

d’Espagne en exil

Vendredi 24 Avril 1953


SOLIDARIDAD OBRERA
Poratavoz de la Confederacion Nacional det Trabajo en Francia
AIT

Tel est le nom du plus ancien journal syndicaliste espagnol, dont la parution, comme hebdomadaire, remonte à l’année 1904. Il était alors le porte-parole d’un groupement syndicaliste dénommé lui-même " Solidaridad Obrera ", et qui se régissait selon les théories de l’ancienne "Federación de les Trabajadores de la Región española " qui adhérait à la Première Internationale. Le groupe mentionné avait ses raciens en Catalogne, mais son influence s’étendit rapidement au reste de la Péninsule Ibérique, de sorte que, en 1910, la constitution de la "Confederación Nacional del Trabajo" (CNT) fut décidée dans un Congrès auquel assistaient les représentants de 96 Unions Syndicales ou de Syndicats isolés de différentes villes d’Espagne, et auquel 43 autres organisations ouvrières avaient envoyé leur adhésion. Après cet événement, qui devait avoir une si grande influence sur la vie sociale de l’Espagne, "Solidaridad Obrera" continua sa parution hebdomadaire, puis, peu après, comme l’exigait le développement de l’organisation syndicaliste révolutionnaire, il devint un quotidien. Dès lors, sa popularité fut extraordinaire, de sorte qu’il ne fut pas sans inspirer beaucoup d’inquiétude à la rédaction au pouvoir. Par la suite, le porte-parole ouvrier et libertaire barcelonais eut à subir un infinité de suspensions et de saisies, et ses rédacteurs furent l’objet de toutes sortes de persécutions. Les autorités gouvernementales et le patronat croyaient par ces procédés pouvoir en finir avec le syndicalisme, mais en fait, ils ne firent que le renforcer. Après chaque répression, le mouvement surgissait à nouveau, plus puissant, et l’intérêt des travailleurs pour leur journal s’accroissait dans des proportions identiques, ce qui lui permettait, avant la guerre civile, d’avoir sa propre imprimerie, acquise par l’Organisation et disposant de matériel moderne - plusieurs linotypes, photogravure, machine rotative, etc. - située dans la rue " Consejo de Ciento", à Barcelone. Naturellement, lorsque les franquistes entrèrent dans la capitale catalane, ils s’emparèrent de l’imprimerie, imposèrent leur tyrannie, et "Solidaridad Obrera" fut condamnée au silence... jusqu’à ce que, quelques temps après, les militants libertaires de la Résistance, la fissent reapparaître en format réduit et clandestinement, continant ainsi sa publication malgrè les sanglantes répression du fascisme. De la même manière, en France, sous l’occupation allemande, les groupes libertaires entreprenaient de faire paraître clandestinement ce périodique qui, par son passé historique et son prestige, devait réaliser une œuvre de valeur pour le regroupement des forces antifascistes, les stimulant dans le combat contre les nazis, objectif initial, avant de se lancer contre le phalangisme, contre l’Etat policier et totalitaire qui fut imposé à l’Espagne avec l’aide des puissances de l’Axe. La France libérée, " Solidaridad Obrera" continua sa publication - autorisée par arrêté ministériel du 8 mars 1946 - comme porte-parole de la CNT d’Espagne et organe du groupement cénétiste exilé de la région parisienne. Il fut, à tout moment le journal de plus fort tirage de l’émigration espagnole, en Europe, en Afrique du Nord et en Ibero-Amérique ; un journal enfin qui défend les aspirations du peuple et qui dénonce sans arrêt, devant la conscience universelle, l’injustice que représente le fait de laisser subsister, à la pointe de l’Europe occidentale, un régime totalitaire, répugnant comme tous ceux existant, sous une couleur rouge ou bleue... et qui est sans aucun doute, le plus sanguinaire qu’ait connu l’Espagne au cours de son Histoire.

SOLIDARIDAD OBRERA
Poratavoz de la Confederacion Nacional det Trabajo en Francia
AIT

Abonnement : 6 mois, 520 francs - Administration 24, r. Ste Marte - Paris ( X )
Société Parisienne d’Impressions, 4, rue Saulnier, Paris 9°


Simone Chabillon
Animatrice du "Club des Chansonniers"


Geneviève
du cabaret montmartrois
"GENEVIÈVE"

Luc Poret
dans ses œuvres


Léo Campion
Animateur du
"Cabaret du Soir"

Georges Brassens
des Trois Baudets
dans ses œuvres

dédicace : Pour les camarades de "Soli" Gorges Brassens


Pepe Nuñez
Chef d’orchestre de la Radio

Les Faux Frères
du "Lapin à Gil"


Françoise Comandré
petit rat de l’Opéra

Les Bel-Air
Acrobates internationaux

Lazzaro Ferrari
Premier prix internationale de Bel-Canto
Accompagné par Renée Paris


PROGRAMME

PREMIÈRE PARTIE

1° Orchestre PEPE MUÑEZ
2° RAFAEL Y CARMEN DE GRANADA
3° JEAN CHAMBON
4° SIMONE CHOBILLON
5° LEO NOEL
6° LES PINSONS
7° LES BEL-AIR
8° CATHERINE SAUVAGE
9° GEORGES BRASSENS


DEUXIÈME PARTIE

1° Orchestre PEPE MUÑEZ
2° FRANÇOISE COMANDRE
3° LAZZARO FERRARI
4° ROGER DESMARE
5° LEO CAMPION
6° GENEVIÈVE
7° LUC PORET
8° LES FAUX-FRÈRES
9° ENSEMBLE FOLKLORIQUE CUBAIN

Au piano : FRANCE OLIVIA
Le spectacle sera présenté par SIMONE CHOBILLON


Catherine Sauvage
des "Trois Baudets"
dédicace : Pour "Soli" et les lecteurs, de tout cœur avec eux
Caty Sauvage


Roger Desmare
mime de la Cie Marcel Marceau

Raymons Devos
et
Robert Verbeke
LES PINSONS


DANSES ESPAGNOLES
Carmen y Rafael de Granada


Ensemble folklorique cubain
Humberto Canto
et
Juancito Aguilor


Léo Noel
Le poète des rues de Paris


Couverture du Programme du Gala de 1953, avec historique du journal "Solidaridad Obrera"
Portrait de l’animatrice Simone Chobillon
Portraits des artistes : Geneviève, Luc Poret, Léo Campion et Georges Brassens
A noter la dédicace de Georges Brassens
Portaits des artistes Pepe Nuñez, du groupe Les Faux Frères, de Françoise Comandré, des Bel-Air et de Lazzare Ferrari.
Programme proprement dit, en 2 parties et 18 représentations
Portraits des artistes : Catherine Sauvage, Roger Desmare, Raymond Devos et Robert Verbeke
A noter la dédicace de Catherine Sauvage
Photos du groupe de danses espagnoles et de l’ensemble cubain
Photo de l’artiste Léo Noel